Les quatre impasses coréennes

18 novembre 2018 |

Le début de cette année a vu la péninsule coréenne nous faire quelques de surprises: réchauffement des relations et mesures d’apaisement entre les deux Corée, sommets – hyper-médiatisés – entre leaders coréens, annonce d’une rencontre entre D. Trump et Kim Jong-un, libération de ressortissants étasuniens détenus pour « espionnage » en Corée du Nord, début de démantèlement d’installation nucléaires en RPDC… Si, très vite, ces « bonnes nouvelles » se sont vues refroidies par quelques « coups de gueule » de Pyongyang et par la « douche écossaise » administrée par le président américain au sujet de sa rencontre avec le « Cher Leader », le « sommet du siècle » a bien eu lieu le 12 juin à Singapour. Or, depuis… plus rien ou presque.
Après quelques rappels historiques indispensables pour comprendre la question coréenne, cet exposé rappellera l’analyse produite par le célèbre géostratège américain Zbigniew Brzezinski de la géopolitique de la crise qui oppose Washington à Pyongyang depuis… 1953.
Nous nous pencherons ensuite sur les « quatre impasses stratégiques » qui, à notre sens, expliquent la perpétuation de cette crise: ni la politique d’ostracisme et de containment imposée par Washington à la RPDC depuis 1953; ni celle dite de la « patience stratégique » prônée par Barack Obama; ni les menaces d’un Bloody Nose proférées par D. Trump n’ont en effet avoir porté leurs fruits. Nous nous demanderons ensuite, au vu des analyses de Brzezinski, si le processus enclenché par le sommet de Singapour ne risque pas, lui aussi, de déboucher sur un cul-de-sac.
Pour finir, et après un passage en revue des intérêts régionaux (Chine, Japon, Russie…) en présence, nous tenterons d’avancer quelques « hypothèses pour demain ».