Capitalisme et dérèglements climatiques

9 mai 2018 |

Alors que la COP 23 (23ème conférence internationale des Nations Unies pour le Climat) s’est terminée dans un climat morose le 17 novembre à Bonn, les rapports des scientifiques ne cessent de tirer la sonnette d’alarme, dénonçant l’insuffisance des engagements pris par les Etats pour lutter contre le réchauffement climatique. Les articles de presse ne cessent eux de montrer les effets dévastateurs de l’activité humaine sur l’environnement et notamment du phénomène du réchauffement climatique.
Plus que jamais, nous nous interrogeons sur notre capacité d’agir en tant que citoyens et acteurs de la société civile sur la politique climatique et environnementale au-delà de notre capacité à changer nos propres comportements individuels. Nous appellons à maintenir une pression importante sur nos gouvernements pour exiger en 2018 une politique forte à effet immédiat pour enrayer la machine infernale qui est en route et éviter, tant que possible, des dégradations catastrophiques à notre environnement.
Cette pression du peuple, nous pensons qu’elle devra se matérialiser en 2018 par une grève. Une grève parce qu’il y a urgence et que nous ne pouvons plus attendre, une grève parce que nous ne voulons plus produire pour produire, une grève parce que nous voulons que l’environnement soit considéré comme un facteur déterminant pour chaque prise de décision politique, une grève parce que c’est l’occasion d’arrêter la machine à produire quelques heures et de réfléchir sur le sens de nos emplois, une grève pour nous tourner vers toutes les alternatives vertueuses qui naissent autour de nous, une grève parce que cela demeure un outil efficace pour mobiliser davantage, instaurer un rapport de force et se faire entendre.
Nous nous devons moralement, pour les générations actuelles et futures et pour l’écosystème qu’abrite notre planète, de mener cette action ici, en Belgique, en espérant qu’elle percolera à travers de nombreux autres pays. C’est pourquoi nous lançons aux forces politiques, syndicales et associatives un appel, pour qu’ensemble, en 2018, nous initiions une première grève nationale pour le climat et l’environnement!

Avec François Gemenne (chercheur en géopolitique de l’environnement), Lydie Gaudier (cellule RISE Environnement/mobilité FGTB) et Grégoire Wallenborn (physicien et philosophe – Initiative « Grève pour le climat »)

Une coorganisation de l’initiative Grève pour le climat, ACJJ, Formation Léon Lesoil, À contre-courant, Rencontre des continents, CEPAG et mouvement politique des Objecteurs de Croissance