Raymond Drygalski

27 octobre 2017 |

L’A.S.B.L. Progrès & Culture organise
L’Exposition « Raymond Drygalski »
gravures,peintures et aquarelles

Raymond Drygalski, né à Charleroi en 1948, est un homme du territoire. Ancré bien solidement dans cette terre qu’il aime, il y a ses racines, sa vie. Ouvrier-manoeuvre, dès l’âge de quatorze ans, l’école est très vite le lieu où il peut s’adonner à un exercice qu’il adore : celui du dessin. Grâce à la générosité de l’un de ses professeurs, il bénéficiera, durant une année, de cours du soir auprès du peintre André Lafaille, à Monceau-sur-Sambre. Devenu, ensuite, métallurgiste, et plus précisément lamineur, il connaît bien le monde du travail en usine, celui du labeur auprès de la fonte en fusion, dans la chaleur et le bruit, dans la poussière et l’odeur âcre des vapeurs lourdes. Plus tard, formé à l’Académie des Beaux-Arts de Namur, où il étudie la gravure auprès de Mady Lemaire durant huit années, il s’initiera aussi à l’histoire de l’art. Sans doute, la noirceur de l’encre lui rappelait-elle celle de la suie; sans doute y a-t-il là matière à penser, mais Drygalski n’est pas de cette pâte-là. C’est un homme d’action et d’engagement. Durant dix-sept ans, il sera en charge de l’atelier d’encadrements du Club psycho-social Théo Van Gogh de Charleroi où, aux côtés du peintre, graveur et sérigraphe Jean-François Van Haelmeersch, il initiera les patients aux plaisirs de l’art et de la création. Aquarelliste sensible, il réalise depuis quelques années de petites compositions dans lesquelles il donne aux paysages d’ici des coloris d’une grande douceur. Sa production gravée, quant à elle, se fait l’écho d’un enracinement plus dur, plus viscéral. Les formats, souvent oblongs, sous tension, génèrent des compositions sobres et équilibrées dont la mise en page laisse la part belle au ciel ; espace ouvert, qui dépasse désormais de loin les limites imposées. Les volumes, fruits de lignes qui effleurent plus qu’elles n’incisent, sont à la fois précis et délicatement naïfs : petites maisons de coron, imposants terrils, hautes cheminées, sont les transcriptions spontanées, presque infantiles, d’un souvenir encore aigu. La matière pourtant née de l’eau-forte, technique aux accents agressifs, se fait velours. L’encre, corps dense et compact, se libère en de larges zones qui vibrent et palpitent au rythme d’une application subtile et nuancée. La couleur, enfin, se décline à l’infini. Du noir au noir, du noir au gris, du gris au noir, du noir au blanc… Elle crée une atmosphère tantôt mélancolique, tantôt poétique, révélée par la lumière noire d’un monde un peu triste devenu magique.
[Propos recueillis le mercredi 26 septembre 2007 par Frédéric Vertessen, http://charleroi-museum.be/]

Vernissage: le vendredi 2 février à 19h30

Heures d’ouverture:
– en semaine de 14h00 à 18h00,
– le samedi de 10h00 à 18h00
– Fermé le dimanche

ENTREE GRATUITE

Une activité organisée par l’A.S.B.L. Progrès et Culture, en collaboration avec La Posterie A.S.B.L. et le soutien de la Fédération Wallonie-Bruxelles

contact R. Drygalski: gsm 0475/701.407