Contre le fascisme transhumaniste

2 janvier 2018 |

Dès lors que l’on prend en compte les présupposés de la technoscience et l’histoire de son développement dans le cadre du capitalisme industriel et financier, le transhumanisme apparaît comme l’aboutissement logique d’un long processus de destruction des conditions de possibilité de la vie authentique en général, de la vie tout court, et de la démocratie en particulier. D’autre part, si l’on se recentre sur le sens commun, et que l’on contemple au surplus les modalités historiques et transculturelles de la vie ascétique, on obtient une perspective diamétralement opposée offrant, de manière infiniment plus cohérente et nuancée, des prétentions émancipatrices très similaires, mais cette fois beaucoup plus réalistes.

Par Michel Weber, philosophe, essayiste et membre du Mouvement Politique des Objecteurs de Croissance